Liberté
Ce n'est qu'une brindille emportée par le vent
Mais elle en sait les passages
Et flotte, aérienne, au gré des paysages
Qu'elle croise en s'élevant.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un bref éclair au milieu de l'orage ;
Vous pensez : « La courte vie ! »
Peut-être, qu'en sait-on ? Puis rien ne le dévie
Et rien ne le décourage.
Il est plus libre que moi.
Ce n'est qu'une romance entendue dans la nuit,
Chantée d'une voix plaisante
Et qui comble bientôt la minute présente
En désespérant l'ennui.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un grain de blé parti dans la bourrasque,
Globe-trotter imprévu
Qui pense : « Enfin, voir ce que je n'ai jamais vu ! »,
Vagabond au cœur fantasque.
Il est plus libre que moi.
Ce n'est qu'une lueur dans le Soleil couchant
Mais elle en sait les nuances
Et chaque soir sitôt que Phébus l'influence,
Elle dore prés et champs.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un papillon qui va de rose en rose
Comme il lui complaît d'aller,
Promeneur qui butine en remontant l'allée,
Toujours gai, jamais morose.
Il est plus libre que moi.
Ce n'est qu'une hirondelle un matin de printemps,
Aux mille battements d'aile ;
Il fait bon voyager quand on est hirondelle,
L'âme en joie, le cœur content.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un gros matou qui dort au coin de l'âtre
Sans s'inquiéter du tout ;
Il fait bon sommeiller quand on est un matou
Peu disposé pour débattre.
Il est plus libre que moi.
Ils sont plus libres que moi
Mais qu'y faire... ? Je suis moi,
Je suis moi, ne suis rien d'autre,
Ma liberté, doux lien,
C'est mon Destin ; j'ai le mien,
Nous avons chacun le nôtre.
Mais elle en sait les passages
Et flotte, aérienne, au gré des paysages
Qu'elle croise en s'élevant.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un bref éclair au milieu de l'orage ;
Vous pensez : « La courte vie ! »
Peut-être, qu'en sait-on ? Puis rien ne le dévie
Et rien ne le décourage.
Il est plus libre que moi.
Ce n'est qu'une romance entendue dans la nuit,
Chantée d'une voix plaisante
Et qui comble bientôt la minute présente
En désespérant l'ennui.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un grain de blé parti dans la bourrasque,
Globe-trotter imprévu
Qui pense : « Enfin, voir ce que je n'ai jamais vu ! »,
Vagabond au cœur fantasque.
Il est plus libre que moi.
Ce n'est qu'une lueur dans le Soleil couchant
Mais elle en sait les nuances
Et chaque soir sitôt que Phébus l'influence,
Elle dore prés et champs.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un papillon qui va de rose en rose
Comme il lui complaît d'aller,
Promeneur qui butine en remontant l'allée,
Toujours gai, jamais morose.
Il est plus libre que moi.
Ce n'est qu'une hirondelle un matin de printemps,
Aux mille battements d'aile ;
Il fait bon voyager quand on est hirondelle,
L'âme en joie, le cœur content.
Elle est plus libre que moi.
Ce n'est qu'un gros matou qui dort au coin de l'âtre
Sans s'inquiéter du tout ;
Il fait bon sommeiller quand on est un matou
Peu disposé pour débattre.
Il est plus libre que moi.
Ils sont plus libres que moi
Mais qu'y faire... ? Je suis moi,
Je suis moi, ne suis rien d'autre,
Ma liberté, doux lien,
C'est mon Destin ; j'ai le mien,
Nous avons chacun le nôtre.
Annonay, dimanche 6 octobre 2024