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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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L'orage

Derrière ma fenêtre où s'étalent les gouttes,
Le ciel est déchaîné, il pleut sans retenue.
L'oiseau qui vient de naître et que sa mère écoute
Piailler, le nouveau-né qui découvre les nues
Quand elles sont en gris colorées sans partage,
Tremble sous la ramée ; puis le vent, ce drôlet
Qui geint, parfois qui crie, parfois bien davantage
Quand il hurle, a fermé d'un coup le vieux volet
De ma cuisine d'où je frissonnais, misère,
Au spectacle effréné du déluge abattu
De-ci, de-là, surtout sur ce coin de la Terre
Qu'enveloppe Annonay. Car l'orage, vois-tu,
Mon oiselet tremblant qui naquis dans le chêne
Que j'aperçois là-bas – j'ai rouvert mon volet,
Ne fait guère semblant sitôt qu'il se déchaîne
Et la pluie qui s'abat sait bien dégringoler
Sur les humains pour sûr, sur les oiseaux sans doute
Et sur tout ce qui vit sur la Terre altérée ;
Les vastes ciels d'azur n'apportent pas de gouttes,
Pourtant l'eau, c'est la vie, nul ne peut l'ignorer.
Prions donc Jupiter – ou Dieu si tu préfères –
De nous donner bientôt la pluie sans déraper,
Crions « Bis ! », crions « Ter ! » si la pluie peut mieux faire,
Crions « Assez ! » sitôt qu'elle a tout détrempé.
Et moi, de ma fenêtre où glisseront les gouttes,
J'admirerai le ciel et l'oiseau empressé,
L'oiseau qui vient de naître et que sa mère écoute
Célébrer l'arc-en-ciel que l'orage a laissé.
Annonay sous la pluie, dimanche 28 avril 2024
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