Ludivine
(Fée de la fontaine)
Petit poème moyenâgeux
Fée divine,
Tes fredaines,
La fontaine
S'en souvient
Quand revient
En chantant
Le printemps.
Feignant la détresse,
Ta voix charmeresse
Appelait à l'aide.
Or tu n'es pas laide,
Fée de la forêt,
Même à déplorer
L'amour oublieux
De la fée du lieu.
Moi qui allais à l'aventure
En quête d'une sépulture
Car une nymphe au cœur infâme
M'avait brisé le cœur et l'âme,
Sous la fontaine je t'ai vue,
Moment de bonheur imprévu...
Écoute, belle des halliers,
L'histoire du preux chevalier :
Je suis celui venu d'une contrée lointaine
Et je fus l'ingénu d'une nymphe hautaine
Quand mon cœur tout ému battit plus fort pour elle.
Mais sitôt que promu son amoureux, querelles,
Disputes, différends déferlèrent bientôt ;
Le chevalier errant regrette son château,
Il reprend le chemin qui ne finit jamais
Et de tendre la main se garde désormais.
Ainsi j'allais à l'aventure
En quête d'une sépulture
Quand je t'ai vue sous la fontaine.
Honte à qui court la prétentaine,
Je ne suis pas de ces gueux-là
De peu de foi, mon Dieu, ceux-là
Toujours parés à s'enflammer,
Moi je voulais juste t'aimer.
Mais tu es volage.
Les gens du village
Disent : « Fée frivole,
Ton cœur vole, vole
Pour mieux abuser,
Fée qu'on dit rusée,
D'un tour cavalier
Quelque chevalier. »
Belle instable,
Rétractable,
Interlope,
Je galope
Le cœur las
Loin des lacs
Qu'inconstant
Ton cœur tend,
Ludivine,
Fée divine.
Annonay, mercredi 20 mars 2024
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Ludivine
(lu par l'auteur)
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