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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (af) POÉSIES DE MON CŒUR (af) POÉSIES DE MON CŒUR (af)
POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Marie Leucate
(Tranches de vie)

*** Marie Leucate (a) *** Marie Leucate (af) *** Marie Leucate (i)
Tous les alexandrins de ce poème sont des exemples tirés des trois volumes de la collection Bescherelle consacrés a la grammaire, à l'orthographe et à la conjugaison (le nom de cette collection est un hommage au lexicographe et grammairien français Louis-Nicolas Bescherelle [1802-1883]). Nombre de règles présentées dans ces ouvrages de référence sont illustrées d'exemples et en feuilletant le Bescherelle orthographe, j'ai constaté avec étonnement que le deuxième exemple de la page 222 (édition 2013) était un alexandrin. Mon insatiable curiosité n'ayant d'égale que ma surprise, je suis parti en quête d'autres phrases de douze syllabes : j'en ai trouvé 54 dans les trois volumes précités. Or, était-il concevable pour un poète authentique de laisser autant de beaux vers inemployés ? Non, trois fois non ! C'est ainsi qu'est né ce poème, fidèle relation des faits et gestes de Marie Leucate.

Le lecteur voudra bien considérer que j'ai tenu à conserver les exemples des Bescherelle dans leur intégrité, exception faite de la ponctuation, parfois (mais pas toujours) changée. D'autre part, je n'ai pas voulu faire de choix : tous les alexandrins trouvés ont été réquisitionnés – ce qui ne signifie pas qu'ils ont tous été débusqués ; je n'ai pas fait de recherche systématique et certains ont pu m'échapper. Mais c'est égal : 54, c'est déjà un joli score.
I. La maison de Marie
(En communauté)

Connaissez-vous Marie Leucate ?
Marie est avocate, une grande avocate.
Elle vit chez sa sœur Camille ;
La maison, assez grande, abritait deux familles.
De cris nombreux elle résonne :
Il y avait quelques centaines de personnes.
Frugaux, les repas qu'on y sert :
Il n'y avait, ni fruits, ni glaces, ni desserts.
Deux familles, deux patriarches...
« Surtout n'oubliez pas vos chaussures de marche ! »
Radotent-ils (pour mieux s'asseoir)
Tous les jeudis matins et les dimanches soirs.

II. Les enfants de Marie
(La chorale)

Dans le chœur où Marie chantait,
Les enfants l'adoraient ; elle le méritait.
« Un chœur bien fait pour occuper
Une bande d'enfants joyeuse et dissipée
Mais sympathique : instinct primaire,
Chaque année ils offrent un rosier à leur mère.
Ah, ces enfants... Julie salive,
Adrien n'aime pas les pizzas aux olives,
Anne est gourmande, Arnaud galant :
Il nous a apporté un gâteau excellent
Tim et Tom des pierres minières :
Les leurs sont allés au Pérou l'année dernière. »

III. Les voisins de Marie
(Drame à côté)

Drame à côté ! Guère empressé,
L'aîné des voisins ne travaille pas assez.
« C'est crevant, dit-il, ces cadences...
Cela nous invite à la plus grande prudence. »
Son père : « Soit dit sans reproches,
Toi et ton frère avez toujours été très proches.
Il m'a dit : "Tony... Mon grand frère...
Le savoir en danger et ne pouvoir rien faire !"
Lui ? Ce planqué compatissant !
Il est malade, c'est pourquoi il est absent.
Et ma sœur et ses pulls Lacoste ?
Ta sœur a rencontré la voisine à la poste. »

IV. La rencontre avec Marie
(À la poste)

« Et Tony ? Toujours aussi lent ?
Tony a acheté un costume à Milan ;
On lui a fait une remise :
Il s'était acheté la veille deux chemises.
Bien vêtu mais fainéant-né !
Il est plus détendu qu'au début de l'année.
À ce rythme, il vivra longtemps !
Un éléphant vit en moyenne soixante ans ;
Pourquoi pas lui ? Sauf à couler...
Ceux qui ont peur de l'eau doivent le signaler.
Sait-il nager ? — Oui ! Bon touriste,
Mon frère a passé le brevet de secouriste. »

V. Une soirée chez Marie
(Commérages)

« Manon ? Mais non, tu hallucines,
J'ai croisé Manon qui sortait de la piscine. »
« Comme il doit coucher ses moutards,
Jacque a téléphoné. Il sera en retard. »
« ... Marc était sans billet ! Horreur,
Le contrôleur s'est aperçu de son erreur
Mais Marc voulut bien le payer :
Il lui a demandé s'il restait des billets. »
« Zoé, son pull... Il est à fondre !
C'est ce pull que Zoé a acheté à Londres. »
« Tiens ! Paul la teigne et gros Raoul !
Un petit chien nerveux croise un puissant pit-bull... »

VI. Louis, fils de Marie
(Fin de soirée ou : Louis rentre de Brive)

« Mon fils rentre aux beaux jours de Brive ;
On se sent plus léger quand le printemps arrive !
Pour mon Louis, fils prolifique,
J'ai acheté hier un livre magnifique.
D'autres m'ont plu : j'en ai pris cent.
Ces livres, je les ai trouvés intéressants
Mais que faire s'il renâcle et
Il m'annonce, inquiet, qu'il a perdu ses clés ?
En plus, pénurie de propane,
Mon téléphone est encore tombé en panne ! »
Dans l'angoisse, âme et cœur touchés,
Elle attendait qu'il fût rentré pour se coucher.

VII. Deuxième rencontre de Marie
(Marie latiniste)

« Pour m'inscrire aux cours de latin,
J'ai rencontré monsieur le préfet ce matin.
Aimable, doux, rêveur, bohème,
Il est la bonté et la gentillesse mêmes.
"Ah, madame, pour vous inscrire,
C'est au directeur que vous devriez écrire.
Ou suivez mon neveu Maxence :
Il a fait sa demande par correspondance."
Comme m'a dit sa belle-sœur :
"Il est moins directif que son prédécesseur."
Mon fils l'a même vu pompette !
(Louis a été son professeur de trompette.) »

VIII. Marie fait ses courses avec son fils
(En août au marché)

Marie est loquace, ô combien !
(Il n'y a qu'en été qu'elle se sente bien.)
« Quarante euros ! C'est cher compté !
Les mirabelles se vendent cher cet été.
Prenons du bleu de Sassenage.
Qu'est-ce que nous allons boire avec ce fromage ?
Du vin ! Courons chez l' débitant !
En prenant l'avion, nous gagnerions du temps.
Ciel, Louis ! C'est trop dépenser !
Soit une droite AB passant par un point C,
Le plus court... » Soudain... floc ! Charmant :
Ils ont senti la pluie mouiller leurs vêtements.

IX. Un voyage en train chez papi
(Souvenirs)

« Chez papi jamais de bévue :
La journée s'est passée comme on l'avait prévu,
Il m'a raconté ses partages :
Des gens, il en a vu au cours de ses voyages !
(Il allait souvent à Memphis
Cette habitude se transmet de père en fils.)
Ses sœurs l'accompagnaient. Ravies,
Elles cheminaient en se racontant leur vie.
"À plus, Marie ! Pas qu' tu t'égares,
Ta grand-mère t'accompagnera à la gare."
Papi, c'est toi que je préfère,
Qu'importe les reproches qu'on pourra me faire ! »
Annonay, vendredi 17 janvier 2020
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