Merci, d'un marcheur solitaire
à ceux qu'il a croisés
(C'est toujours ça de pris)
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Petit vieux assagi par l'existence, assis
Tel un digne prélat sur un banc de bois vert,
Moi le marcheur surgi sous la futaie. Merci
De m'avoir salué d'un bonjour amical,
Certains semblent transis, que je salue, surpris,
Sont-ils sourds ou muets, ont-ils l'esprit bancal ?
Un peu de courtoisie, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Paysan amoureux de la grappe roussie,
Chardonay, Chasselas, Sauvignon, Carmenère,
La vigne rend heureux le vigneron. Merci
De m'avoir raconté l'histoire des pressoirs :
« Les fruits en bout de rang s'appellent les conscrits ! »
Je vous ai écouté me dire le terroir...
Un peu moins ignorant, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Madame, aux yeux fermés sur ce bas monde. Et si
L'obscurité hélas a gagné vos yeux pers,
Votre voix était ferme et exquise. Merci
De m'avoir en rêvant abreuvé de clarté
– Et la chance de voir alors n'a pas de prix –,
Vos propos émouvants m'auront réconforté...
Un message d'espoir, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Quelques fleurs à la main vous lui disiez : « Voici
Un bouquet de lilas et je t'aime et j'espère
Encore maints et maints tendres aveux. » Merci
De m'avoir par hasard offert ce doux moment,
Deux âmes, deux, pardi, deux jeunes cœurs épris,
Aimez-vous sans retard, soyez de bons amants...
Un amour qui grandit, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier
Ou peut-être demain, souvenirs en sursis,
Le marcheur un peu las pose son sac à terre
Quand il croise en chemin tant d'agrément. Merci
De m'avoir accordé ces instants de bonheur,
Je les aurai saisis puis ils m'auront appris
Qu'il est bon de céder aux élans de son cœur...
Et une poésie, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier.
Petit vieux assagi par l'existence, assis
Tel un digne prélat sur un banc de bois vert,
Moi le marcheur surgi sous la futaie. Merci
De m'avoir salué d'un bonjour amical,
Certains semblent transis, que je salue, surpris,
Sont-ils sourds ou muets, ont-ils l'esprit bancal ?
Un peu de courtoisie, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Paysan amoureux de la grappe roussie,
Chardonay, Chasselas, Sauvignon, Carmenère,
La vigne rend heureux le vigneron. Merci
De m'avoir raconté l'histoire des pressoirs :
« Les fruits en bout de rang s'appellent les conscrits ! »
Je vous ai écouté me dire le terroir...
Un peu moins ignorant, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Madame, aux yeux fermés sur ce bas monde. Et si
L'obscurité hélas a gagné vos yeux pers,
Votre voix était ferme et exquise. Merci
De m'avoir en rêvant abreuvé de clarté
– Et la chance de voir alors n'a pas de prix –,
Vos propos émouvants m'auront réconforté...
Un message d'espoir, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier,
Quelques fleurs à la main vous lui disiez : « Voici
Un bouquet de lilas et je t'aime et j'espère
Encore maints et maints tendres aveux. » Merci
De m'avoir par hasard offert ce doux moment,
Deux âmes, deux, pardi, deux jeunes cœurs épris,
Aimez-vous sans retard, soyez de bons amants...
Un amour qui grandit, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier
Ou peut-être demain, souvenirs en sursis,
Le marcheur un peu las pose son sac à terre
Quand il croise en chemin tant d'agrément. Merci
De m'avoir accordé ces instants de bonheur,
Je les aurai saisis puis ils m'auront appris
Qu'il est bon de céder aux élans de son cœur...
Et une poésie, c'est toujours ça de pris.
Merci : vous étiez là quand je passai hier.
Davézieux, samedi 15 février 2014