Mini-fables (III)
Albert d'un air soumis au député avoue :
« Je vous ai rien promis ; voterai pas pour vous ! »
Albert, vil, ôte sa voix.
Bien assis sur son banc et tout de vert vêtu,
Robin des Bois attend qu'on chante ses vertus.
« Vive le banc, vive le banc, vive le bandit vert... »
Dans l'eau bleue de l'atoll, ils jouent, ces rigolos,
À rester – l'idée folle ! – au fond, tête dans l'eau.
Un jeu à lagon.
Eddy, Nantais de base, erre lorsque soudain
Il se fige en extase : « Ah ! Dieu ! Sur le chemin ! »
C'est l'arrêt-vocation de l'Eddy de Nantes.
Pourquoi donc le nier ? Fan de beaux pare-chocs,
J'aime cette araignée qu'on peut voir au Maroc.
Vive l'épeire de Fès !
Kim a reçu de Jo un billet sans espoir
Qui lui dit en deux mots d'aller se faire voir.
Jo à Kim : « Du balai ! »
Madame la préfète, en poste dans le « 13 »,
Vous criez à tue-tête et buvez à votre aise.
Marseille : la préfète hurle, débouche du rhum.
Musicothérapie : aux gens traumatisés,
Mélodie bien choisie donne envie de causer.
Le chant bon débâillonne.
Pieds fourchus, front bossu, par portable ils s'appellent
Pour se monter dessus. L'été, la vie est belle !
L'été, les faunes s'enfilent !
Quand Léon dans l'appart met la nappe de fête,
Barthélémy, dit Barth, lutine la soubrette.
Nappe au Léon, bonne à Barth.
T'as eu chaud, Jéhovah, à deux minutes près,
Tu mourrais – là, ça va – quand a chu le cyprès.
L'était moins deux, Jéhovah.
Trois cheminots, un jour, se font les passagers
D'un ballon mais, trop lourds, ils doivent s'alléger.
Garcin, Lazare, Edgard délestent.
Paul, mon ours, est-il fou ? Il n'agit qu'à sa guise ;
Puis je crois qu'il s'en fout... Rôdeur de la banquise !
L'ours Paul erre...
Ce rocher est magique. Abats donc ton sabot :
Trois notes de musique en sortent. C'est trop beau !
C'est la roche de sol-ut-ré.
Albert, mais on dit Bert, est un brave reptile.
Le zoo en est fier, il est gentil, facile.
Quelle bonne pâte, le caïman Bert !
Que fait ton habitant, ô planète aux anneaux
Lorsque le soir s'étend, tout doux, andantino ?
Il regagne sa turne.
Le mât a rendu l'âme et l'esquif s'est couché
Puis une énorme lame – hélas ! – lors l'a touché.
Bris, gîte, barre d'eau.
Ceux de Montélimar, c'est nous, et à bon droit,
Fiers d'habiter là car on adore l'endroit.
Nous, gars de Montélimar...
« Je vous ai rien promis ; voterai pas pour vous ! »
Albert, vil, ôte sa voix.
Bien assis sur son banc et tout de vert vêtu,
Robin des Bois attend qu'on chante ses vertus.
« Vive le banc, vive le banc, vive le bandit vert... »
Dans l'eau bleue de l'atoll, ils jouent, ces rigolos,
À rester – l'idée folle ! – au fond, tête dans l'eau.
Un jeu à lagon.
Eddy, Nantais de base, erre lorsque soudain
Il se fige en extase : « Ah ! Dieu ! Sur le chemin ! »
C'est l'arrêt-vocation de l'Eddy de Nantes.
Pourquoi donc le nier ? Fan de beaux pare-chocs,
J'aime cette araignée qu'on peut voir au Maroc.
Vive l'épeire de Fès !
Kim a reçu de Jo un billet sans espoir
Qui lui dit en deux mots d'aller se faire voir.
Jo à Kim : « Du balai ! »
Madame la préfète, en poste dans le « 13 »,
Vous criez à tue-tête et buvez à votre aise.
Marseille : la préfète hurle, débouche du rhum.
Musicothérapie : aux gens traumatisés,
Mélodie bien choisie donne envie de causer.
Le chant bon débâillonne.
Pieds fourchus, front bossu, par portable ils s'appellent
Pour se monter dessus. L'été, la vie est belle !
L'été, les faunes s'enfilent !
Quand Léon dans l'appart met la nappe de fête,
Barthélémy, dit Barth, lutine la soubrette.
Nappe au Léon, bonne à Barth.
T'as eu chaud, Jéhovah, à deux minutes près,
Tu mourrais – là, ça va – quand a chu le cyprès.
L'était moins deux, Jéhovah.
Trois cheminots, un jour, se font les passagers
D'un ballon mais, trop lourds, ils doivent s'alléger.
Garcin, Lazare, Edgard délestent.
Paul, mon ours, est-il fou ? Il n'agit qu'à sa guise ;
Puis je crois qu'il s'en fout... Rôdeur de la banquise !
L'ours Paul erre...
Ce rocher est magique. Abats donc ton sabot :
Trois notes de musique en sortent. C'est trop beau !
C'est la roche de sol-ut-ré.
Albert, mais on dit Bert, est un brave reptile.
Le zoo en est fier, il est gentil, facile.
Quelle bonne pâte, le caïman Bert !
Que fait ton habitant, ô planète aux anneaux
Lorsque le soir s'étend, tout doux, andantino ?
Il regagne sa turne.
Le mât a rendu l'âme et l'esquif s'est couché
Puis une énorme lame – hélas ! – lors l'a touché.
Bris, gîte, barre d'eau.
Ceux de Montélimar, c'est nous, et à bon droit,
Fiers d'habiter là car on adore l'endroit.
Nous, gars de Montélimar...
Davézieux, début des années 2010
(Cette poésie porte le numéro 3 sur 4)