Mort d'un papillon
Un papillon charmant, sous la porte cochère
Voletait – égaré au cœur de la cité –
Sans pourquoi ni comment : les papillons, ma chère,
Même désemparés ne font que voleter.
Le papillon des champs sait faire bonne chère,
Qui butine sans fin ; l'autre, fort dépité
(Nul nectar alléchant sous la porte, peuchère !)
Dut rester sur sa faim avant de tout quitter.
Car bientôt l'animal, d'une aile maladroite
Fit un écart fatal ; une auto par la droite
Passa, mortel péril... Mais qu'est-ce qu'on y peut ?
Ils sont de moins en moins, les papillons qui restent ;
Lors j'ai songé, témoin de la scène funeste,
Qu'à péricliter ils nous précèdent de peu.
Voletait – égaré au cœur de la cité –
Sans pourquoi ni comment : les papillons, ma chère,
Même désemparés ne font que voleter.
Le papillon des champs sait faire bonne chère,
Qui butine sans fin ; l'autre, fort dépité
(Nul nectar alléchant sous la porte, peuchère !)
Dut rester sur sa faim avant de tout quitter.
Car bientôt l'animal, d'une aile maladroite
Fit un écart fatal ; une auto par la droite
Passa, mortel péril... Mais qu'est-ce qu'on y peut ?
Ils sont de moins en moins, les papillons qui restent ;
Lors j'ai songé, témoin de la scène funeste,
Qu'à péricliter ils nous précèdent de peu.
Annonay, jeudi 30 novembre 2017