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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Octobre au parc

Le jet d'eau bruissait dans le bassin de pierre
Comme averse au milieu de la vasque à revers ;
Un chat roux qui passait s'arrêta pour mieux faire
L'inspection des lieux de son œil noir et vert.

Des feuilles arrachées à leur branche natale
Par le vent fouettard flottaient sur le bassin ;
Le chat qui se léchait, distraction fatale,
Aperçut un peu tard le moineau crapoussin.

Feuilles tombées céans, ah, votre mosaïque
De taches de couleur est un ravissement ;
Le chat sur son séant, d'un geste prosaïque
« Minet, dit l'Oiseleur » – bondit imprudemment.

Le frêle clapotis du jet d'eau sur la vasque
Berçait la feuille morte, abri du carassin ;
Le chat, pauvre petit, la stupeur sur le masque,
Que son élan emporte a chu dans le bassin.

De jolis poissons d'or glissaient sous la parure
Des feuilles étendues ça et là sur le flot ;
Le chat, hier cador des chasseurs à fourrure,
Se hissa morfondu (et mouillé) hors de l'eau.

Dans l'allée ratissée, le vent frisquet d'octobre
Soulevait promptement les feuilles, chamailleur ;
Le chat, la queue baissée, devenu d'oiseaux sobre,
Partit piteusement faire bombance ailleurs.

Le jet d'eau bruissait dans le bassin de pierre
Comme averse au milieu de la vasque à revers ;
Quant au piaf pourchassé par le chat de gouttière...
Il était à cent lieues déjà du bac pervers !
Annonay, parc Mignot, samedi 20 octobre 2018
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