Poème bancal
(Ennuis de santé)
I
J'ai, pauvre animal, un passage à vide
Et je n'ai plus guère envie de rimer.
Ma santé va mal et ma plume avide
De beaux vers naguère est fort déprimée.
Oui, l'acte d'écrire exige la tête
Autant que le corps en parfait état,
Le cœur à sourire, amène épithète
Avec l'âme encor : tel est le constat.
Ma santé va mal, souffrez que je taise
Mes ennuis – piano, par discrétion.
Tout serait normal, j'en serais fort aise :
Corpore sano sans sujétion !
II
« Tiens, me souffle Érato, on rime à l'hémistiche
Sur le décasyllabe à présent ? Beaux quatrains... »
Suis-je si mal bientôt ? Voir ma rime fétiche
Sur le décasyllabe et croire avec entrain
Que, folâtre flandrin, j'écrivais, quel prodige,
Avec rime à mi-course et rime en bout de vers
De vrais alexandrins... Je suis bien mal, vous dis-je,
J'ai le corps sans ressource et le reste à l'envers.
Si je suis faible assez pour confondre les mètres,
Mieux vaut, pauvre animal, oublier de rimer :
J'arrête, harassé – veuillez me le permettre,
Service minimal, ces quatrains mal formés.
J'ai, pauvre animal, un passage à vide
Et je n'ai plus guère envie de rimer.
Ma santé va mal et ma plume avide
De beaux vers naguère est fort déprimée.
Oui, l'acte d'écrire exige la tête
Autant que le corps en parfait état,
Le cœur à sourire, amène épithète
Avec l'âme encor : tel est le constat.
Ma santé va mal, souffrez que je taise
Mes ennuis – piano, par discrétion.
Tout serait normal, j'en serais fort aise :
Corpore sano sans sujétion !
II
« Tiens, me souffle Érato, on rime à l'hémistiche
Sur le décasyllabe à présent ? Beaux quatrains... »
Suis-je si mal bientôt ? Voir ma rime fétiche
Sur le décasyllabe et croire avec entrain
Que, folâtre flandrin, j'écrivais, quel prodige,
Avec rime à mi-course et rime en bout de vers
De vrais alexandrins... Je suis bien mal, vous dis-je,
J'ai le corps sans ressource et le reste à l'envers.
Si je suis faible assez pour confondre les mètres,
Mieux vaut, pauvre animal, oublier de rimer :
J'arrête, harassé – veuillez me le permettre,
Service minimal, ces quatrains mal formés.
Annonay, jeudi 10 août 2023
(Cette poésie porte le numéro 1 sur 5)