Poésie pour quand je serai petit
Mini-conte de Noël, ou : Les portes sont faites pour servir.
À Ghislaine, en souvenir de nos rires complices à l'époque déjà lointaine où j'écrivais les aventures du lutin farceur.
À Ghislaine, en souvenir de nos rires complices à l'époque déjà lointaine où j'écrivais les aventures du lutin farceur.
Dans la forêt, petit, vit un lutin farceur.
La maison qu'il bâtit n'est pas d'un bâtisseur :
Cheminée que trop fine ! « Hélas, vaille que vaille,
Pèr' Noël, j'imagine, avec son tour de taille,
En sera fort surpris et le cœur en émoi :
"Eh ! Me voilà bien pris ! Par où je passe, moi ?" »
Noël est là. Partout, la neige tombe tant
Qu'elle recouvre tout. Dans la nuit l'on entend
Venant du fond des cieux comme un bruit de clochettes.
Pèr' Noël, certe est vieux – mais toujours de la fête !
L'hiver est sa saison, plaisant envahisseur...
Ah ! Voici la maison du bon lutin farceur.
Et c'est l'atterrissage, aisé, tout en douceur...
« Parce que tu fus sage, ô bon lutin farceur,
Durant toute l'année, j'apporte tes étrennes !
Mais... Quelle cheminée ! Qu'en pensez-vous, mes rennes ?
Comment pourrais-je faire ? Oh, que tu es étroit,
Tuyau calorifère ! (un mètre zéro trois) » (1)
Notre barbu hésite ; apparaît le lutin.
« Pèr' Noël ! Venez vite ! Il est bientôt matin !
— Ça ! Tu m'as attendu ! s'écrie le vieux bonhomme.
— Pour sûr ! Rien n'est perdu : je vous guettais, en somme,
Et puisqu'elle est outrée, ma cheminée – pardon !
Passons donc par l'entrée. Suivez-moi, descendons ! »
La maison qu'il bâtit n'est pas d'un bâtisseur :
Cheminée que trop fine ! « Hélas, vaille que vaille,
Pèr' Noël, j'imagine, avec son tour de taille,
En sera fort surpris et le cœur en émoi :
"Eh ! Me voilà bien pris ! Par où je passe, moi ?" »
Noël est là. Partout, la neige tombe tant
Qu'elle recouvre tout. Dans la nuit l'on entend
Venant du fond des cieux comme un bruit de clochettes.
Pèr' Noël, certe est vieux – mais toujours de la fête !
L'hiver est sa saison, plaisant envahisseur...
Ah ! Voici la maison du bon lutin farceur.
Et c'est l'atterrissage, aisé, tout en douceur...
« Parce que tu fus sage, ô bon lutin farceur,
Durant toute l'année, j'apporte tes étrennes !
Mais... Quelle cheminée ! Qu'en pensez-vous, mes rennes ?
Comment pourrais-je faire ? Oh, que tu es étroit,
Tuyau calorifère ! (un mètre zéro trois) » (1)
Notre barbu hésite ; apparaît le lutin.
« Pèr' Noël ! Venez vite ! Il est bientôt matin !
— Ça ! Tu m'as attendu ! s'écrie le vieux bonhomme.
— Pour sûr ! Rien n'est perdu : je vous guettais, en somme,
Et puisqu'elle est outrée, ma cheminée – pardon !
Passons donc par l'entrée. Suivez-moi, descendons ! »
Annonay, jeudi 24 décembre 2020
(1) Ce qui en dit long sur la corpulence du bonhomme.
Note de l'auteur : cette poésie, dans sa forme première, a été créée quelque part dans le temps (au début des années 80) à l'école publique de Davézieux (07). Elle faisait partie des nombreuses poésies que j'ai écrites pour les CP à cette époque lointaine. Ces textes ont disparu et je ne m'en plains pas, tant ils étaient remplis d'erreurs de versification. D'ailleurs, pour cette poésie, j'ai conservé l'idée principale et j'ai essentiellement revu la forme ; cela n'en fait certes pas un chef-d'œuvre, loin de là, pour autant j'ose espérer que le lecteur me pardonnera d'avoir cédé à la nostalgie en ce Noël 2020.