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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Post mortem

Mes lecteurs favoris, mes copains astronomes,
Ma fillette chérie, mon amour, vous en somme
Qui m'avez soutenu, charmante insouciance,
Merci d'être venus ; pardonnez mon absence.
Ce n'est pas mon idée de faire ainsi faux bond,
Je fus un peu aidé : hier, j'étais moribond.
J'aurai laissé ma voix avec mon dernier cri
Mais on lira pour moi ce que j'avais écrit.

Vous mes lecteurs, pardi, ne versez pas de larmes.
Lorsque la mort brandit la grande faux son arme,
Qui peut lui refuser la faveur d'une idylle ?
Si l'image est osée, partez l'esprit tranquille :
J'ai poussé une porte et j'ai dit : « Me voilà ! »,
On m'a fait gente escorte au seuil de l'au-delà,
J'ai trouvé dans ma chambre un petit libellé :
« Bienvenue, nouveau membre, au club des feux follets. »

Vous mes copains du ciel, ne versez pas de larmes.
Regardez l'arc-en-ciel : est-ce que lui s'alarme ?
Pointez vos instruments vers la voûte céleste :
À nos meilleurs moments et à ceux qui vous restent !
Blagues de mauvais goût ? Tant mieux si vous riez,
Mangez, buvez beaucoup sans vous faire prier
Puis entonnez avec entrain notre chanson
Et finissez cul sec votre verre, garçons !

Toi ma fille adorée, ne verse pas de larmes.
La mort n'est abhorrée que par ceux que désarme
La fin de l'existence ; ainsi passe la flamme
Mais la vie recommence et c'est la vie de l'âme.
Je reste auprès de toi à chacun de tes pas,
Attentif et courtois comme après le trépas,
Je suis, pas vu, pas pris, messager de l'espoir
Et ton cœur est l'abri où je m'endors le soir.

Toi que j'ai tant aimée, ne verse pas de larmes.
Si je suis désormais mis au ban de tes charmes,
Si je n'ai plus le droit de goûter à ta bouche,
Si je n'ai plus le droit de partager ta couche,
J'ai appris dans tes bras ce qu'aimer signifie.
L'amour est un combat et bien fol qui s'y fie ;
J'ai dû abandonner ici-bas mon vieux corps
Mais si je revenais, je t'aimerais encor.

Adieu, mes bons lecteurs, mes copains astronomes,
Je m'en vais sans rancœur, j'ai fini ma vie d'homme.
Adieu à toi ma fille, adieu mon bel amour,
L'homme n'est qu'escarbille emportée sans recours.
Quelque part sur la planète, le jour de ma mort
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Signature (i)
Icône du volume (a)