Queue, de cheval
— Voilà qui doit plaire aux femmes ;
Tu dois avoir leur aval
Pour leur déclarer ta flamme !
— Oh, je l'aurais par devant,
Pour sûr je ferais carrière,
Don Juan jamais décevant
Mais moi je l'ai par derrière.
Pour avoir les cheveux longs,
La queue de cheval s'impose
Mais c'est dans le pantalon
Que les femmes se disposent
À trouver ardente queue.
Les femmes sont romantiques,
Romantiques mais pas que,
Pour ce que, côté pratique,
Même avec les cheveux longs,
La queue de cheval, qu'importe
Si l'on est un étalon
Qui sans faillir les transporte
Jusques au septième ciel
Où l'on voit la vie en mauve,
Où certes l'essentiel,
Qu'on soit chevelu, soit chauve,
C'est n'avoir aucun rival
Au jeu de l'amour ; n'empêche,
J'ai une queue de cheval
Dont toujours je me dépêche
De vanter les qualités
Du mieux que je peux : j'assure.
Ô belle queue précitée,
J' te préfère à la tonsure
Et je souhaite, ô cavale,
Que l'autre ait plaisante allure
Et qu'avec faste elle égale
Celle de ma chevelure ».
Annonay, lundi 14 octobre 2024
Ce poème fait partie d’une série écrite sur un cahier quand j’étais dans un établissement de soins. Chaque poème est agrémenté d’une illustration de l’auteur, façon naïve. La date réelle de rédaction de ce poème est : mardi 19 septembre 2023.