Séparation
Sonnets
Version ➘
Chaleurs belles assez de février, vous êtes
À me rappeler quand mon cœur d'amour rempli
– C'était l'été passé – souffrit de la disette,
Déficit éloquent pour mesquine accomplie.
C'était l'été passé... Je te croisai. « Mazette,
Me dis-je allegretto, ça ne fait pas un pli ! »
Et ton air empressé, tes yeux couleur noisette
On fait battre bientôt mon cœur d'amour rempli.
Car je peux l'attester devant Amour lui-même,
Tu n'as pas protesté quand je t'ai dit : « Je t'aime ! »
Les femmes sont ravies par les plus doux serments
Mais si femme sincère aime sans artifice,
La perfide à l'envi ne fait fête à l'amant
Que pour mieux s'en défaire, odieux sacrifice.
Chaleurs belles assez de février, vous êtes
À me rappeler quand mon cœur d'amour rempli
– C'était l'été passé – souffrit de la disette,
Déficit éloquent pour mesquine accomplie.
C'était l'été passé... Je te croisai. « Mazette,
Me dis-je allegretto, ça ne fait pas un pli ! »
Et ton air empressé, tes yeux couleur noisette
On fait battre bientôt mon cœur d'amour rempli.
Car je peux l'attester devant Amour lui-même,
Tu n'as pas protesté quand je t'ai dit : « Je t'aime ! »
Les femmes sont ravies par les plus doux serments
Mais si femme sincère aime sans artifice,
La perfide à l'envi ne fait fête à l'amant
Que pour mieux s'en défaire, odieux sacrifice.
Annonay, samedi 4 février 2023
Version ➚
Chaleurs belles assez de février, vous faites
Écho, plaisants accents, à ce doux mois de juin
Où nos cœurs enlacés et nos âmes en fête
Étaient resplendissants, que l'amour a rejoints.
Pour l'amour partagé il n'est nulle défaite,
Deux cœurs pour s'estimer savent bien prendre soin
L'un de l'autre, engagés dans l'union parfaite
Qui commande d'aimer, délicieux besoin.
Les amours legato savent durer sans doute
Mais il advint bientôt ce que tout cœur redoute,
Lassitude a gagné ton cœur naguère aimant
Mais si femme sincère aime sans artifice,
Elle sait épargner le malheureux amant
Quand il faut s'en défaire, éprouvant sacrifice.
Chaleurs belles assez de février, vous faites
Écho, plaisants accents, à ce doux mois de juin
Où nos cœurs enlacés et nos âmes en fête
Étaient resplendissants, que l'amour a rejoints.
Pour l'amour partagé il n'est nulle défaite,
Deux cœurs pour s'estimer savent bien prendre soin
L'un de l'autre, engagés dans l'union parfaite
Qui commande d'aimer, délicieux besoin.
Les amours legato savent durer sans doute
Mais il advint bientôt ce que tout cœur redoute,
Lassitude a gagné ton cœur naguère aimant
Mais si femme sincère aime sans artifice,
Elle sait épargner le malheureux amant
Quand il faut s'en défaire, éprouvant sacrifice.
Annonay, dimanche 5 février 2023
Note de l'auteur : c'est la chaleur étonnante de l'après-midi du samedi 4 février 2023 – j'étais sur mon balcon où j'écrivais le premier sonnet de cette courte série – qui m'a poussé à l'écriture. Pourquoi ? C'est une bonne question qui restera sans réponse, sauf évidemment à faire le lien entre ces « Chaleurs belles assez » et les mois d'été. Au matin du dimanche et malgré le retour de températures plus conformes à un mois d'hiver, j'ai entrepris la rédaction de la deuxième pièce, histoire de ne pas rester sur une note négative.