Si je t'avais croisée...
Si je t'avais croisée lorsque, songeant sans doute
À quelque tracas imprévu,
On fait mine grise et on a l'âme en déroute,
Dis-moi, t'aurais-je vue ?
Si l'esprit sans recours et le cœur en bataille,
Je t'avais croisée – convenons
Que si l'instant fut court, l'enjeu était de taille –,
T'aurais-je vue ? Oui ? Non.
Mais quand je t'ai croisée j'avais la mine heureuse
Et le cœur libre, insouciant
Et mon œil s'est posé sur la belle amoureuse
Qui passait en riant,
L'amoureuse qui vit, ô femme souveraine
Au royaume d'intuition,
Dans mon regard ravi, dans mon âme sereine,
Briller la passion.
Il suffit d'un instant, comme dit le poète,
Pour changer une destinée,
Pour qu'un cœur inconstant batte autrement ; vous êtes,
Madame, condamnée
À l'amour éternel. À l'identique peine,
Je le suis aussi, j'en conviens
Mais c'est bien solennel, l'éternité... Qu'on prenne
Donc l'amour comme il vient !
À quelque tracas imprévu,
On fait mine grise et on a l'âme en déroute,
Dis-moi, t'aurais-je vue ?
Si l'esprit sans recours et le cœur en bataille,
Je t'avais croisée – convenons
Que si l'instant fut court, l'enjeu était de taille –,
T'aurais-je vue ? Oui ? Non.
Mais quand je t'ai croisée j'avais la mine heureuse
Et le cœur libre, insouciant
Et mon œil s'est posé sur la belle amoureuse
Qui passait en riant,
L'amoureuse qui vit, ô femme souveraine
Au royaume d'intuition,
Dans mon regard ravi, dans mon âme sereine,
Briller la passion.
Il suffit d'un instant, comme dit le poète,
Pour changer une destinée,
Pour qu'un cœur inconstant batte autrement ; vous êtes,
Madame, condamnée
À l'amour éternel. À l'identique peine,
Je le suis aussi, j'en conviens
Mais c'est bien solennel, l'éternité... Qu'on prenne
Donc l'amour comme il vient !
Annonay, lundi 10 octobre 2016