Soir de mai
Dans le ciel azurin de ce soir de printemps
– Dieu qu'il fait bon, dieu qu'il fait doux ! –
La Lune a suspendu sa tête ronde d'où
M'observe son regard content.
Lune qui m'as surpris rêvant à ma fenêtre
Le cœur empli de quiétude,
Serais-tu le séjour de ceux qui, lassitude,
Se sont éteints pour mieux renaître ?
Pourquoi le charme exquis d'une soirée de mai
– Dieu qu'il fait doux, dieu qu'il fait bon ! –
Me fait-il souvenir des esprits vagabonds
Qui s'en sont allés à jamais ?
Dis-moi, printemps câlin... « C'est là pensée touchante.
Pourtant qu'il est plaisant de vivre !
Pensée des morts, pensée pour ceux qu'il faudra suivre,
Certe. Et quoi d'autre ? Un soir qui chante,
Un soir que j'offre au cœur épris des amoureux
– Dieu qu'il fait bon, dieu qu'il fait doux ! –
Un soir fait tout exprès pour les cœurs d'amadou,
Ardents autant que langoureux... »
Lune, as-tu entendu ce que printemps proclame ?
Si tu es des morts le repaire,
Dis-leur combien je pense à eux, combien j'espère
Revoir tous ceux chers à mon âme ;
Mais le ciel azurin de ce soir de printemps
– Dieu qu'il fait doux, dieu qu'il fait bon ! –
Égaie mon cœur quiet puis mon cœur fait des bonds :
Je veux aimer comme à vingt ans !
Je ne vous oublie pas, ô braves morts lunaires,
Pour autant l'existence est faite
Pour les vivants sans doute ; amour est son prophète :
Je veux aimer comme naguère !
Et dans le charme exquis d'une soirée de mai
– Dieu qu'il fait bon, dieu qu'il fait doux ! –
Longtemps je songe à vous, que l'amour amadoue,
Que j'aimerai, que j'ai aimées.
– Dieu qu'il fait bon, dieu qu'il fait doux ! –
La Lune a suspendu sa tête ronde d'où
M'observe son regard content.
Lune qui m'as surpris rêvant à ma fenêtre
Le cœur empli de quiétude,
Serais-tu le séjour de ceux qui, lassitude,
Se sont éteints pour mieux renaître ?
Pourquoi le charme exquis d'une soirée de mai
– Dieu qu'il fait doux, dieu qu'il fait bon ! –
Me fait-il souvenir des esprits vagabonds
Qui s'en sont allés à jamais ?
Dis-moi, printemps câlin... « C'est là pensée touchante.
Pourtant qu'il est plaisant de vivre !
Pensée des morts, pensée pour ceux qu'il faudra suivre,
Certe. Et quoi d'autre ? Un soir qui chante,
Un soir que j'offre au cœur épris des amoureux
– Dieu qu'il fait bon, dieu qu'il fait doux ! –
Un soir fait tout exprès pour les cœurs d'amadou,
Ardents autant que langoureux... »
Lune, as-tu entendu ce que printemps proclame ?
Si tu es des morts le repaire,
Dis-leur combien je pense à eux, combien j'espère
Revoir tous ceux chers à mon âme ;
Mais le ciel azurin de ce soir de printemps
– Dieu qu'il fait doux, dieu qu'il fait bon ! –
Égaie mon cœur quiet puis mon cœur fait des bonds :
Je veux aimer comme à vingt ans !
Je ne vous oublie pas, ô braves morts lunaires,
Pour autant l'existence est faite
Pour les vivants sans doute ; amour est son prophète :
Je veux aimer comme naguère !
Et dans le charme exquis d'une soirée de mai
– Dieu qu'il fait bon, dieu qu'il fait doux ! –
Longtemps je songe à vous, que l'amour amadoue,
Que j'aimerai, que j'ai aimées.
Annonay, mardi 29 mai 2018