Solitude hivernale
Je suis seul. La nuit vient. Où se cache ma plume ?
Le ciel s'est recouvert de lourds nuages gris.
Cinq heures. C'est l'hiver... Dans la rue un chat hume
L'odeur mouillée d'un chien qui cherche un peu d'abri.
Je suis seul. On est bien. Derrière la fenêtre,
De gros flocons pervers descendent en volant.
Six heures. C'est l'hiver... Un poème veut naître,
La plume que je tiens court sur le papier blanc.
Je suis seul. Douce paix. Je fais glisser ma plume,
La neige aux reflets clairs s'agite dans le vent.
Sept heures. C'est l'hiver... Le potage qui fume
Trace dans l'air épais quelque spectre mouvant.
Je suis seul. Gai souper. Le poème à paraître
Grandit de vers en vers, qui distrait mon ennui.
Huit heures. C'est l'hiver... Le froid qui règne en maître
Saisit le chien happé par l'ombre de la nuit.
Je suis seul. La rue dort. Je promène ma plume,
Le chat se coule vers l'œil noir d'un soupirail.
Neuf heures. C'est l'hiver... Les cheminées enfument
L'air glacé au-dehors de pâles éventails.
Je suis seul. Blanc décor. Les flocons qui défilent
À l'endroit, à l'envers tombent pour mieux monter.
Dix heures. C'est l'hiver... Il neige sur la ville,
Ma plume court encor ; j'ai tant à raconter.
Je suis seul. Tout est bien. Je repose ma plume,
De la tasse or et vert sourd l'arôme du thé.
Onze heures. C'est l'hiver... Des fantômes de brume
Grimpent aériens dans le ciel dépité.
Je suis seul. La nuit. Rien. Où es-tu ? Notre idylle
Aura connu revers à nul autre pareil.
Petit jour. C'est l'hiver... Solitude stérile...
Tu es partie. Reviens ! Là-bas point le soleil...
Le ciel s'est recouvert de lourds nuages gris.
Cinq heures. C'est l'hiver... Dans la rue un chat hume
L'odeur mouillée d'un chien qui cherche un peu d'abri.
Je suis seul. On est bien. Derrière la fenêtre,
De gros flocons pervers descendent en volant.
Six heures. C'est l'hiver... Un poème veut naître,
La plume que je tiens court sur le papier blanc.
Je suis seul. Douce paix. Je fais glisser ma plume,
La neige aux reflets clairs s'agite dans le vent.
Sept heures. C'est l'hiver... Le potage qui fume
Trace dans l'air épais quelque spectre mouvant.
Je suis seul. Gai souper. Le poème à paraître
Grandit de vers en vers, qui distrait mon ennui.
Huit heures. C'est l'hiver... Le froid qui règne en maître
Saisit le chien happé par l'ombre de la nuit.
Je suis seul. La rue dort. Je promène ma plume,
Le chat se coule vers l'œil noir d'un soupirail.
Neuf heures. C'est l'hiver... Les cheminées enfument
L'air glacé au-dehors de pâles éventails.
Je suis seul. Blanc décor. Les flocons qui défilent
À l'endroit, à l'envers tombent pour mieux monter.
Dix heures. C'est l'hiver... Il neige sur la ville,
Ma plume court encor ; j'ai tant à raconter.
Je suis seul. Tout est bien. Je repose ma plume,
De la tasse or et vert sourd l'arôme du thé.
Onze heures. C'est l'hiver... Des fantômes de brume
Grimpent aériens dans le ciel dépité.
Je suis seul. La nuit. Rien. Où es-tu ? Notre idylle
Aura connu revers à nul autre pareil.
Petit jour. C'est l'hiver... Solitude stérile...
Tu es partie. Reviens ! Là-bas point le soleil...
Davézieux, mercredi 26 mars 2014