Tableaux de rando
Le maçon empêché fait tomber sa truelle.
Comme j'aime jouer au bon Samaritain,
Au maçon haut perché je te lance, ô cruelle,
Qui émis ce souhait de choir tôt ce matin.
Un petit roquet blanc, insolent, lâche et veule,
Se déchaîne éperdu ; sa maîtresse qui suit
Me dit : « Il fait semblant, c'est une grande gueule ! »
Je lui ai répondu : « S'il n'y avait que lui... »
Des vaches au corral me regardent et, dame,
L'une avec passion m'observe, l'air faraud.
« Quel superbe animal... Je vous salue, madame ! »
Manque d'attention : la vache était taureau.
Ce mur n'est pas bâti en pierres qui s'écroulent ;
C'est la pluie, m'a-t-on dit, qui ruine les murs.
Quand la pierre sertie tout en bas glisse et roule,
Le mur entier, pardi, descend tel un fruit mûr !
Un quad – Dieu, quel potin ! – sur un chemin de terre
Me précède. J'avance et je vois dans l'allée
Un gros tas de crottin. Voilà bien un mystère...
Les quads sont-ils vivants, qui se laissent aller ?
Sous un vaste filet, ces moutons en pâture
Seraient oiseaux ? Faut-il ainsi les appeler ?
J'ai bien dit : un filet – un filet, je le jure !
Le paysan craint-il de les voir s'envoler ?
Peinte à l'encre de Chine, une sombre corneille
Apprivoisée se tient sur sa tête. « Vois-tu
Comme on fait sa câline ? » Aïe ! C'est pour son oreille :
L'instinct reste l'instinct et gare au bec pointu !
Vous en observerez, d'autres tableaux peut-être
– Ou ceux-là que j'ai vus (si, parole d'honneur !)
Par où vous passerez sauront-ils apparaître ?
Espérez l'imprévu, prévoyants randonneurs !
Comme j'aime jouer au bon Samaritain,
Au maçon haut perché je te lance, ô cruelle,
Qui émis ce souhait de choir tôt ce matin.
Un petit roquet blanc, insolent, lâche et veule,
Se déchaîne éperdu ; sa maîtresse qui suit
Me dit : « Il fait semblant, c'est une grande gueule ! »
Je lui ai répondu : « S'il n'y avait que lui... »
Des vaches au corral me regardent et, dame,
L'une avec passion m'observe, l'air faraud.
« Quel superbe animal... Je vous salue, madame ! »
Manque d'attention : la vache était taureau.
Ce mur n'est pas bâti en pierres qui s'écroulent ;
C'est la pluie, m'a-t-on dit, qui ruine les murs.
Quand la pierre sertie tout en bas glisse et roule,
Le mur entier, pardi, descend tel un fruit mûr !
Un quad – Dieu, quel potin ! – sur un chemin de terre
Me précède. J'avance et je vois dans l'allée
Un gros tas de crottin. Voilà bien un mystère...
Les quads sont-ils vivants, qui se laissent aller ?
Sous un vaste filet, ces moutons en pâture
Seraient oiseaux ? Faut-il ainsi les appeler ?
J'ai bien dit : un filet – un filet, je le jure !
Le paysan craint-il de les voir s'envoler ?
Peinte à l'encre de Chine, une sombre corneille
Apprivoisée se tient sur sa tête. « Vois-tu
Comme on fait sa câline ? » Aïe ! C'est pour son oreille :
L'instinct reste l'instinct et gare au bec pointu !
Vous en observerez, d'autres tableaux peut-être
– Ou ceux-là que j'ai vus (si, parole d'honneur !)
Par où vous passerez sauront-ils apparaître ?
Espérez l'imprévu, prévoyants randonneurs !
Annonay, vendredi 28 août 2015