Terre
Champs, parcs et vallées, fermes et jardins,
Foires et marchés, serres que tapissent
Mousses et lichens, tous lieux où soudain
Timbales, tambours, gongs et grosses caisses
Résonnent en chœur chaque nuit d'hiver
Et tous les vieillards se demandent : « Qu'est-ce ? »
Et les chiens aussi, les corbeaux, les vers,
Les chevaux encor, les fourmis agiles
Courant parmi les gerbes de blé blond,
Parmi les rochers de sel et d'argile,
Les aimants de fer, les mines de plomb.
Le fer et le plomb, métaux taciturnes,
Fort stables pourtant mais peu diligents ;
La stabilité, c'est le vieux Saturne,
La prospérité, c'est un peu d'argent.
Michaël en a, qui préfère certes
Nouer maints liens pour solliciter
Du cœur de la Terre une pierre verte,
Sous la terre enfin, la fertilité.
La T/terre est planète autant que matière,
Pour être fertile, elle s'est parée,
La fertilité sur la Terre entière
Règne sur la vie sans désemparer.
Annonay, vendredi 2 juillet 2021
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Terre
(lu par l'auteur)
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(Cette poésie porte le numéro 4 sur 4)