Théorie de la relativité
E = mc2
(Albert Einstein)
(Albert Einstein)
Mon dieu, qu'il est pressé, qu'il est pressé, le Temps !
D'autres rêveurs que moi l'ont dit : qu'il est pressé !
Chaque mois suit le mois qui vient de trépasser,
Chaque année pour passer détale à chaque instant.
Par où croit-il pécher ? Par son retard ? Merci !
Voilà qui est cocasse : être en retard, le Temps !
S'il lui plaît qu'il jacasse ou s'il court son content,
Qui pourrait l'empêcher ? C'est lui le juge ici.
Prestesse ou nonchaloir, il a la montre en main,
C'est lui qui la remonte au rythme qui lui sied,
C'est le rythme qui compte ; il s'active, il s'assied,
Selon son bon vouloir il fait chanter demain.
Le Temps, calme ou stressé, pourquoi pas ? Pour autant,
Il court bien plus souvent qu'il ne traîne, pardi !
D'autres rêveurs avant le poète l'ont dit :
Mon dieu, qu'il est pressé, qu'il est pressé, le Temps !
L'auteur en sa faconde écrit ce qu'il veut. Mais
Le magister précise : « Ami, quand tu attends,
Chaque seconde sise au beau milieu du Temps
Ne fait qu'une seconde et ne varie jamais. »
Peut-être, ami savant, qu'une seconde vaut...
Ce qu'elle vaut, pourtant ce qu'elle vaut sans doute
Varie comme le Temps quand il musarde en route
Et qu'il traîne en rêvant et par monts et par vaux.
Mon dieu, qu'il va traînant, qu'il va traînant, l'Artiste !
D'autres rêveurs que moi l'ont dit : comme il paresse !
Doucement chaque mois avant qu'il apparaisse,
Chaque année doucement avant qu'elle entre en piste.
Par où croit-il pécher ? Par son retard ? Bernique !
Voilà qui est cocasse : être en retard, l'Artiste !
S'il lui plaît qu'il jacasse, à courir s'il persiste,
Qui pourrait l'empêcher ? C'est lui le juge unique.
Prestesse ou nonchaloir, il a la montre encore,
C'est lui qui la remonte au rythme qu'il lui prête,
C'est le rythme qui compte : il s'active, il s'arrête,
Selon son bon vouloir il fait chanter l'aurore.
Le Temps, vif ou planant, pourquoi pas ? Mais j'insiste :
Il dort bien plus souvent qu'il file ventre à terre !
D'autres rêveurs avant le poète l'actèrent :
Mon dieu, qu'il va traînant, qu'il va traînant, l'Artiste !
Sache, ami érudit, qu'une seconde dure...
Ce qu'elle dure, entends que sa durée sans doute
Varie comme le Temps quand il taille sa route
Et qu'en hâte il bondit par-dessus les bordures.
L'auteur, aimable aveu, écrit ce qui l'inspire
Mais qu'ils soient, les moments, paresseux ou hâtifs,
Rien n'est absolument et tout est relatif :
Le Temps fait ce qu'il veut, seul maître en son empire !
D'autres rêveurs que moi l'ont dit : qu'il est pressé !
Chaque mois suit le mois qui vient de trépasser,
Chaque année pour passer détale à chaque instant.
Par où croit-il pécher ? Par son retard ? Merci !
Voilà qui est cocasse : être en retard, le Temps !
S'il lui plaît qu'il jacasse ou s'il court son content,
Qui pourrait l'empêcher ? C'est lui le juge ici.
Prestesse ou nonchaloir, il a la montre en main,
C'est lui qui la remonte au rythme qui lui sied,
C'est le rythme qui compte ; il s'active, il s'assied,
Selon son bon vouloir il fait chanter demain.
Le Temps, calme ou stressé, pourquoi pas ? Pour autant,
Il court bien plus souvent qu'il ne traîne, pardi !
D'autres rêveurs avant le poète l'ont dit :
Mon dieu, qu'il est pressé, qu'il est pressé, le Temps !
L'auteur en sa faconde écrit ce qu'il veut. Mais
Le magister précise : « Ami, quand tu attends,
Chaque seconde sise au beau milieu du Temps
Ne fait qu'une seconde et ne varie jamais. »
Peut-être, ami savant, qu'une seconde vaut...
Ce qu'elle vaut, pourtant ce qu'elle vaut sans doute
Varie comme le Temps quand il musarde en route
Et qu'il traîne en rêvant et par monts et par vaux.
Mon dieu, qu'il va traînant, qu'il va traînant, l'Artiste !
D'autres rêveurs que moi l'ont dit : comme il paresse !
Doucement chaque mois avant qu'il apparaisse,
Chaque année doucement avant qu'elle entre en piste.
Par où croit-il pécher ? Par son retard ? Bernique !
Voilà qui est cocasse : être en retard, l'Artiste !
S'il lui plaît qu'il jacasse, à courir s'il persiste,
Qui pourrait l'empêcher ? C'est lui le juge unique.
Prestesse ou nonchaloir, il a la montre encore,
C'est lui qui la remonte au rythme qu'il lui prête,
C'est le rythme qui compte : il s'active, il s'arrête,
Selon son bon vouloir il fait chanter l'aurore.
Le Temps, vif ou planant, pourquoi pas ? Mais j'insiste :
Il dort bien plus souvent qu'il file ventre à terre !
D'autres rêveurs avant le poète l'actèrent :
Mon dieu, qu'il va traînant, qu'il va traînant, l'Artiste !
Sache, ami érudit, qu'une seconde dure...
Ce qu'elle dure, entends que sa durée sans doute
Varie comme le Temps quand il taille sa route
Et qu'en hâte il bondit par-dessus les bordures.
L'auteur, aimable aveu, écrit ce qui l'inspire
Mais qu'ils soient, les moments, paresseux ou hâtifs,
Rien n'est absolument et tout est relatif :
Le Temps fait ce qu'il veut, seul maître en son empire !
Annonay, mercredi 17 avril 2019