Un amour de montre
Vieille montre retrouvée
Dans un tiroir camaïeu,
Las ! votre cœur éprouvé
A cessé de battre,
Méchante...
Vos rouages affligés
Sont morts et silencieux
Et votre aiguille est figée
Sur le chiffre quatre.
Pourquoi
Fallait-il que je rencontre,
Ô destinée magistrale,
Aujourd'hui la vieille montre
Muette et sans vie ?
Et quoi ?
Est-ce pour que je remonte
Le moral et la spirale
De celle laissée pour compte,
Que la mort ravit ?
Sans doute.
Bon, ce qui doit être fait,
Qu'on le fasse promptement.
Le remontoir est parfait
Pour tenter la chose...
Écoute :
Tic-tac... Bien, on réagit !
Ah, quel ensorcellement,
Quel charme, quelle magie
Vous mit en narcose ?
Car si
Vous n'êtes pas immortelle,
Vous n'étiez pas morte encore,
Dormant comme au bois la belle
Du conte d'antan.
Ainsi
Je fus un peu votre prince ;
Lui trouva une pécore,
Moi c'est pour vous que j'en pince,
Maîtresse du temps.
Annonay, dimanche 14 août 2016