Vingt ans
Je suis allé naguère où je vécus antan,
Là-bas. C'était hier : vingt ans, déjà vingt ans !
J'ai revu ma maison ; j'ai regardé derrière
La haie. Sur le gazon, le vieux cadran solaire
A disparu. Le banc, par-devant la façade,
Le banc peint tout en blanc où, rentrant d'escapade,
Je m'asseyais parfois, est encore à sa place,
Des chats – j'en ai vu trois – dormaient sur la terrasse,
Le jardin potager tout au bout de l'allée
Est toujours bien rangé, la couleur des volets
Est la même qu'avant et les tuiles du toit
Sous la pluie, sous le vent ont bruni par endroits.
Mille et mille moments... Sous le feu du Soleil,
Rien n'a changé vraiment mais plus rien n'est pareil.
Et mes nuits et mes jours et le cours des années,
Mes amis, mes amours, la fille qui m'est née,
Mes 31 décembre et mes premiers de l'An,
Et les printemps vert tendre et les étés brûlants,
Et les automnes roux, et les hivers frileux.
Les souvenirs sont doux lorsque l'on fut heureux.
Le battement d'un cœur, le tic-tac d'une montre,
Les rires et les pleurs, les destins, les rencontres
Et tous ces petits riens, ces choses, ces objets.
Le temps est souverain, nous sommes ses sujets.
Là-bas. C'était hier : vingt ans, déjà vingt ans !
J'ai revu ma maison ; j'ai regardé derrière
La haie. Sur le gazon, le vieux cadran solaire
A disparu. Le banc, par-devant la façade,
Le banc peint tout en blanc où, rentrant d'escapade,
Je m'asseyais parfois, est encore à sa place,
Des chats – j'en ai vu trois – dormaient sur la terrasse,
Le jardin potager tout au bout de l'allée
Est toujours bien rangé, la couleur des volets
Est la même qu'avant et les tuiles du toit
Sous la pluie, sous le vent ont bruni par endroits.
Mille et mille moments... Sous le feu du Soleil,
Rien n'a changé vraiment mais plus rien n'est pareil.
Et mes nuits et mes jours et le cours des années,
Mes amis, mes amours, la fille qui m'est née,
Mes 31 décembre et mes premiers de l'An,
Et les printemps vert tendre et les étés brûlants,
Et les automnes roux, et les hivers frileux.
Les souvenirs sont doux lorsque l'on fut heureux.
Le battement d'un cœur, le tic-tac d'une montre,
Les rires et les pleurs, les destins, les rencontres
Et tous ces petits riens, ces choses, ces objets.
Le temps est souverain, nous sommes ses sujets.
Davézieux, jeudi 30 mai 2013