Voyages
Partir serait mourir un peu, prétend l'adage.
Quand je pars, je revis. Suis-je à mettre à l'écart ?
Pour vivre, il faut partir et j'aime les voyages.
Une voix me convie dans le hall d'une gare
À rejoindre le quai ; là, d'un train en partance,
Attend quelque voiture avide d'engloutir
La famille embarquée pour un mois de vacances.
À nous le bon air pur et les beaux souvenirs !
Je prends place à mon tour, bien sûr dans le bon sens,
Le voyageur roué surveille ce détail.
J'aime les longs parcours bercés par la cadence
Des bogies secoués par le rythme des rails.
Partir serait mourir un peu, prétend l'adage.
Je pars rempli d'espoir. Est-ce moi qui ai tort ?
Pour vivre, il faut partir et j'aime les voyages.
Je franchis des couloirs dans un aéroport,
Une flèche me guide en montrant le passage ;
Par ici, l'on se rend au terminal 2B,
Quelque gamin avide – ah, voir un décollage ! –
Entraîne ses parents devant les vastes baies.
La dame près de moi bâille sans retenue,
L'appareil accélère en prenant son envol,
Dans le hublot je vois une hôtesse en tenue.
Nous voici dans les airs. « Bienvenue sur ce vol. »
Partir serait mourir un peu, prétend l'adage.
Je pars toujours content. Dois-je tenter l'exil ?
Pour vivre, il faut partir et j'aime les voyages.
Le bateau consentant glisse sur l'eau du Nil
Sans hâte et sans effort, influence du fleuve,
L'art de la promenade est l'art de la lenteur.
Vers la rive à tribord, gréée de voiles neuves,
Une barque parade, ohé navigateur !
D'un monument splendide aux portiques immenses,
S'échappent des senteurs venues des temps lointains
Et sous les pyramides altières je pense
À tous ces arpenteurs aux fabuleux destins.
Quand je pars, je revis. Suis-je à mettre à l'écart ?
Pour vivre, il faut partir et j'aime les voyages.
Une voix me convie dans le hall d'une gare
À rejoindre le quai ; là, d'un train en partance,
Attend quelque voiture avide d'engloutir
La famille embarquée pour un mois de vacances.
À nous le bon air pur et les beaux souvenirs !
Je prends place à mon tour, bien sûr dans le bon sens,
Le voyageur roué surveille ce détail.
J'aime les longs parcours bercés par la cadence
Des bogies secoués par le rythme des rails.
Partir serait mourir un peu, prétend l'adage.
Je pars rempli d'espoir. Est-ce moi qui ai tort ?
Pour vivre, il faut partir et j'aime les voyages.
Je franchis des couloirs dans un aéroport,
Une flèche me guide en montrant le passage ;
Par ici, l'on se rend au terminal 2B,
Quelque gamin avide – ah, voir un décollage ! –
Entraîne ses parents devant les vastes baies.
La dame près de moi bâille sans retenue,
L'appareil accélère en prenant son envol,
Dans le hublot je vois une hôtesse en tenue.
Nous voici dans les airs. « Bienvenue sur ce vol. »
Partir serait mourir un peu, prétend l'adage.
Je pars toujours content. Dois-je tenter l'exil ?
Pour vivre, il faut partir et j'aime les voyages.
Le bateau consentant glisse sur l'eau du Nil
Sans hâte et sans effort, influence du fleuve,
L'art de la promenade est l'art de la lenteur.
Vers la rive à tribord, gréée de voiles neuves,
Une barque parade, ohé navigateur !
D'un monument splendide aux portiques immenses,
S'échappent des senteurs venues des temps lointains
Et sous les pyramides altières je pense
À tous ces arpenteurs aux fabuleux destins.
Davézieux, mercredi 20 février 2013