Vraiment, un cœur aimant

Je préfère un seul cœur aimant
À toutes les têtes pensantes,
Un cœur aimant sincèrement,
Un cœur plein d'amours bienfaisantes.

À quoi sert de penser ? Vraiment,
Faut-il sans relâche qu'on pense ?
Pensées, mères de nos tourments,
Pensées qui jamais ne compensent

Cet amour que sans plus tarder
Et toutes affaires cessantes
Il faut accueillir et garder
Pour mieux le donner, saisissante

Ferveur de l'amour, embardées
Du cœur sitôt qu'il se dépense,
Pour un cœur un peu chambardé,
L'amour est une récompense.

L'amour est la voie renommée
Pour magnifier l'existence,
Que jamais le sage n'omet
De célébrer avec constance.

Les pensées : sans attrait ? Non mais
Elles troublent les amours claires
Qu'une lueur a giorno met
Dans l'âme, enchantement solaire.

Je préfère un seul cœur aimant
À tous ceux, triste pénitence,
Qui font naître à chaque moment
Toutes leurs pensées en instance.

L'amour est l'unique serment
Qu'un cœur doit tenir ; exemplaire
Est l'amour quand absolument
Il pénètre un cœur pour s'y plaire.