22 mai 2022 : les « Anna-chronismes » de Nico
Mon frère en poésie Nicolas Bonin, dit « Nicolas Bel Nano », dit « Nico », est un poète de qualité, croyez-en l'auteur de ces lignes. Nous nous croisâmes voilà quelques brèves années aux Rencontres poétiques de Lyon et nous nous découvrîmes une passion commune pour Anna de Noailles, poétesse enchanteuse à qui j'ai modestement dédié un hommage en 2014, À Anna de Noailles, poétesse (1876-1933).Il faut croire que l'engouement de Nico pour Anna est plus fort que le mien... L'homme s'est mis en tête d'écrire des poèmes pour évoquer la vie d'Anna de Brancovan, comtesse de Noailles. L'idée a germé dans les circonvolutions de son cerveau de poète il y a près de deux ans. Un séjour à Amphion, proche d'Évian, où la poétesse alla souvent (sa famille y possédait la villa Bassaraba) et voilà mon Nico en route sur les chemins de l'écriture versifiée : « Jardin d'enfance », une des pièces de son recueil, venait de naître. Car son livre épatant chemine (lui aussi) sur les traces d'Anna, au fil de l'existence de celle qui devait disparaître en 1933 après un passage de seulement 57 ans sur cette planète.
Vous l'ai-je dit ? Nico est aussi bon vivant que bon poète. Et comme il possède une épicerie italienne – et une solide culture œnologique, doublée de la cave qui va avec –, il sait de quoi il parle en termes de bien manger (l'image ci-contre en fait foi) ; une autre manière d'honorer Anna, elle qui avait aussi le goût de la vie (« Hélas ! Je n'étais pas faite pour être morte... » a-t-elle écrit dans un vers). En prime, Nico est un peu / beaucoup chanteur et même compositeur (voyez la belle mélodie qu'il a écrite et fait arranger par son complice Jojo Valentin sur Octobre de mes amours) et vu qu'il fait beaucoup de rencontres, il connaît plein de gens dans le monde de la musique.
Fort de cette carte de visite, il avait donc convié ce dimanche 22 mai 2022 ses copines et ses copains (« Les copains d'abord ») à une présentation gastronomico-musico-littéraire de ses « Anna-chronismes » dont vous pouvez admirer la couverture ci-dessus.
Je suis un poète non-motorisé (et je ne m'en plains pas ; mais je ne me plains pas généralement) et donc contraint quelque peu pour mes déplacements. Qu'importe, j'ai pris le car de 10h15 de la ligne 75 Annonay-Lyon (tiens, qui sait si je ne vous reparlerai pas un de ces jours – en vers naturellement – de la 75, chère à mon cœur... mais ce sera pour plus tard – et ce serait hors-sujet) puis un train pour Villefranche-sur-Saône où Nico est venu me chercher pour Saint-Didier-de-Formans, son lieu de résidence et de réception pour le coup. « Comment passer le temps quand il neige en décembre ? » versifiait Hugo dans « L'ogre » ; comment passer le temps quand il fait chaud en mai ? nous demandions-nous... Eh bien, en nous assurant (avec modération) que les crus (fameux crus !) que le maître de céans avait prévus pour la soirée étaient à la hauteur de ses vers (et de ses verres). Nico est seul responsable de l'image ci-contre où je pose, illuminé qui plus est, devant une délégation des futurs cadavres.
Les invité(e)s pressentis ont-ils entendu l'appel d'Érato ou celui de Bacchus ? Les deux probablement car ils sont venus en nombre. Un tas de gens épatants, prompts à échanger (des êtres humains, quoi...), voire pour les audacieux à déclamer quelques vers du sieur Bel Nano ou pour les plus téméraires (dont je fais évidemment partie) des rimes de leur composition. Je ne vous ferai pas la liste des quatre ou cinq miens poèmes que je me suis plu à livrer à l'auditoire, sinon pour citer À Nico, deuxième du nom (le poème, pas l'auteur) composé et lu spécialement pour l'occasion ; car la vedette du soir était Nicolas Bonin, poète, auteur d'« Anna-chronismes » qui méritent ô combien qu'on les lise tant ils sont de qualité. J'ai parlé plus avant de soirée gastronomico-musico-littéraire ; pour la gastronomie j'ai tout dit, la littérature était l'invitée d'honneur et quant à Euterpe, elle a eu ses moments de gloire comme sur cette image où Nico lit une poésie accompagné par les notes d'un saxophoniste de talent, improvisateur de surcroît ou quand Nico, avec un violoncelliste non moins talentueux, a offert à l'auditoire sa version en musique d'Octobre de mes amours que je citai plus haut, suivi d'une hilarante parodie judicieusement nommé « Septembre de mes emmerdes ». Gros succès aussi.
La cérémonie (car il s'agissait bien d'une cérémonie, relevât-elle a minima de la philosophie d'Épicure) a pris fin vers les minuits bien sonnés... Les invités se sont dispersés, la tête et l'estomac remplis de choses diverses, agréables et variées.
Les amateurs de bonne poésie (la vraie, celle qui fait chanter les mots) peuvent s'adresser à Nico pour se procurer « Anna-chronismes ». Je suppose qu'il n'y a pas d'inconvénient à le contacter via son site d'épicerie italienne en ligne.
Je vous souhaite de beaux moments à la lecture des vers de Nico. Ils sont frères des miens et j'en suis flatté.