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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Liberté !

(note publiée le 31 janvier 2022)
Les événements qui ont secoué la planète depuis début 2020 – et qui la secouent encore, même si les dessous de la grosse farce du Covid19 commencent à émerger, ont certes eu un impact sur le monde artistique, impact social, souvent peu glorieux : certains artistes ont donné dans le panneau et ont a minima laissé faire les crapules politiques à l'origine de ce grand bazar, par leur attitude conciliante ou par leur passivité pour les plus craintifs. Bon, fort heureusement, nombre de créateurs ont réagi, qui avec humour, qui avec dérision, qui avec mordant, etc. Mais le but de cette petite note n'est pas de dresser un bilan dont je ne possède de toute façon pas les éléments.

J'aimerais simplement parler ici de mon propre retour d'expérience. En quoi ces événements ont-ils changé le poète qui me visite de temps en temps ?

Je n'ai pas constaté grand-chose sur la forme – en tous cas, pas pour le moment, autrement dit je continue à avoir une préférence pour la poésie versifiée, métrée et rimée (la « poésie classique contemporaine ») et pour le genre du haïku et du senryû. Et je déplore autant qu'avant les méfaits des poètes approximatifs aux vers bancals et, pire, sans harmonie.

Sur le fond, je crois qu'il y a des choses à dire (que le lecteur me pardonne par avance cette auto-analyse). Or donc, j'ai dû, poussé par les événements, avancer à grands pas sur mon chemin de vie. Avancer en toute confiance et en toute sérénité, avec persévérance, patiemment, et finalement avec bonheur... Puisse le visiteur en avoir fait autant ! Sans entrer dans les détails (car les détails me regardent et n'ont pas à être révélés), j'ai, dans le désordre, lâché prise en maintes circonstances, abandonné des couches (ou posé des valises si vous préférez), appris à me fier davantage à mon intuition qu'à ma raison, gagné en autonomie après avoir saisi que la dépendance est une des clés du système où nous sommes encore, compris enfin que le mental (ou l'ego, c'est le même bonhomme) est un obstacle au développement de l'âme. Bref, je me suis confirmé en rébellion. Le lecteur qui aura pris le temps de se balader parmi les poésies de ce site doit se dire que cela lui rappelle quelque chose... Il aura raison, plusieurs poésies disent en vers ce que je viens d'écrire en prose : Rebelles (7 septembre 2021) et Il m'en aura fallu du temps (29 décembre 2021), pour se contenter de ces deux exemples. Mais c'est bien l'ensemble des poésies récentes qui, me semble-t-il, a profité de cette extraordinaire période d'évolution. Une belle période, finalement, pour qui en a usé pour se réveiller – ou pour s'éveiller davantage pour les moins somnolents. J'ose espérer que vous en faites partie.

Liberté ! Enfin, je me réjouis d'avoir su m'opposer dès le début à la quasi-totalité des mesures grotesques prises par les voyous aux commandes (plus pour longtemps j'espère) de ce pays (et du reste du monde). La plus symbolique, vous l'aurez deviné, est bien évidemment la prétendue obligation du port du masque, mesure stupide, inutile, pire : dangereuse. Ce bâillon ridicule m'a dès le début horripilé. Que le lecteur me croie sur parole (c'est le cas de le dire) : outre la sensation d'étouffer – on l'aurait à moins –, c'est simplement mon âme qui n'a pas supporté d'être ainsi empêchée de respirer librement ; ne me demandez pas comment je l'ai ressenti, je l'ai ressenti, c'est tout, et sans la moindre ambigüité ni le moindre doute. Mon âme m'a parlé et elle n'a pas fait de détour. Exit donc le bâillon. Mais un poète peut-il accepter qu'on le bâillonne ? Peut-on imaginer Calliope ou Érato avec un bandeau sur la bouche ? Quant au passeport franco-français, mesure honteuse, illégale et discriminatoire, qui (et a fortiori un poète) pourrait accepter de le créditer au prétexte de « retrouver sa liberté » ? (Ne souriez pas, j'ai entendu ce genre d'ineptie).

Justement : vive la liberté ! Les poètes authentiques, entendez : ceux qui ne se contentent pas uniquement d'écrire de la poésie mais ceux qui vivent en poésie, ne l'abandonneront jamais. Jamais ils n'accepteront de la voir reculer « Pour votre sécurité », jamais ils ne la laisseront dépérir dans « Le meilleur des mondes », un monde surveillé, fliqué, bref : connecté (c'est la même chose de nos jours), jamais ils ne feront la moindre concession qui puisse la brimer. Les poètes authentiques en prennent l'engagement, ils l'écrivent en vers chantants ou ils en font des haïku et, surtout, ils vivent chaque jour qui passe l'esprit libre, sans haine, sans rancœur, sans colère. Et sans bâillon ni passeport.