30 septembre 2015 : à Paris, dans le métro (ligne 5)
Est-ce qu'un jour nous oublions ?Souvenirs que l'on éparpille,
Je vous ai semés dans le métropolitain,
Ligne un, ligne cinq, changement à Bastille,
Entre la Gare de Lyon
Et Ourcq, direction Pantin.
Et de trois... Métro, ligne 5 (Petit inventaire entre Bastille et Ourcq) est en effet le troisième poème que j'aurai signé à Paris, après Canal de l'Ourcq et Voyage express (Ourcq). Pour être logique, Métro, ligne 5 aurait dû figurer dans le vol. 2 des Poésies de mon cœur. Mais je tiens à faire des recueils de taille raisonnable et il est dans le vol. 3...
À la fin du compte rendu de mon voyage du 24 juin dernier dans la capitale, j'avais évoqué un retour possible à Paris, à propos d'un poème où figurent ces vers : « Allons faire un tour, ma belle conquête, / Le long du canal jusqu'à la Villette, ». Vous aurez peut-être reconnu les Stances frivoles. Mais finalement, ce n'est donc pas ce texte que j'ai signé ce 30 septembre.
Métro, ligne 5 est une évocation rimée des onze stations qui jalonnent la ligne en question, entre Bastille (non comprise, donc à partir de Bréguet-Sabin) et Ourcq (compris). Une espèce de chemin de l'amour, au fil des rails, vers la belle :
À moi, votre prince charmant,
Chevalier du métro, ouvrez votre chaumière,
Je toquerai votre huis, oh, dans un court moment,
Ma chevauchée touche à sa fin (...)
Le chevalier était armé d'un appareil photo : j'ai créé la mosaïque ci-contre avec les images faites sur place.
J'ai profité de l'occasion pour aller rendre une petite visite à la Folie n°5, face à la Géode (à La Villette). Heureuse surprise : Canal de l'Ourcqy est toujours visible, et même Voyage express, que j'avais envoyé par la Poste à la charmante dame chargée du secrétariat de Format'Kiné, le centre de formation qui occupe la place.
Il y a mieux : nous avons discuté quelques minutes et j'ai été prié d'envoyer Métro, ligne 5 au même endroit, à fin d'affichage. Si vous longez le canal de l'Ourcq à la hauteur de la Folie n°5, regardez bien. Vous devriez y voir les trois poèmes (les deux premiers sont sur la même feuille). Et un grand (très grand) merci à cette dame qui me fait l'honneur d'aimer mes rimes.
Puis j'avais rendez-vous avec la femme-chat du forum La Passion des Poèmes, Catwoman en personne. Après avoir fait connaissance, nous avons bavardé deux heures autour d'un verre, dans un troquet sur le quai de Seine, au bord du bassin de La Villette, près de la rotonde de Stalingrad. Un agréable moment, dont j'ai profité pour signer Métro, ligne 5 (j'étais quand même venu à Paris pour ça, au départ). Catwoman tourne au petit noir, Le Lion à la bière (modérément) et Métro, ligne 5 vient d'être signé (les félins n'aiment pas la fumée et le cendrier était là avant nous).
Un ami m'a demandé : « En réalité, qu'est-ce que ça veut dire, aller signer un poème à Paris ? ». J'ignore si c'est le lieu (Paris) ou l'acte (la signature) qui l'étonnait... Si c'est le lieu, seul un poète peut comprendre qu'on puisse faire plus de 1 000 km aller-retour pour ça. Si c'est l'acte, eh bien... Voilà, ça consiste à écrire au bas du texte : « Paris, mercredi 30 septembre 2015 ». Rien de plus.
Puis il a bien fallu rentrer en Ardèche. Le TGV, c'est rapide mais ça n'attend pas. J'ai repris le métro, ligne 5 bien entendu, d'Ourcq à Bastille puis de Bastille à Gare de Lyon... En songeant que, la prochaine fois, s'il y en a une, je reviendrai avec mon carnet tout plein de pages blanches et ma plume et que le poème que j'irai signer, je l'écrirai sur place, comme Canal de l'Ourcq il y aura bientôt un an.
Ainsi, un cycle sera accompli. Rien ne dure, tout passe et tout revient à la fois. Alors... à bientôt Paris !