Chats
(note publiée le 17 avril 2021)
Un chat a croisé mon chemin... Ma fille a rencontré l'animal lors d'une escapade en Beaujolais (c'était déjà un bon signe), un fort beau chat noir et blanc – un chat yin et yang, comme m'a dit une amie naturopathe. Avec ma fille, je suis allé à la rencontre de Pumba (c'est son nom), chat dit « de mairie », c'est-à-dire stérilisé par les soins de la commune ; le voyant errer sur la place du lieu, son ex-propriétaire avait fini par l'adopter mais il y avait mésentente avec un des chats de la maison. Voilà pourquoi le miron, âgé de 9 ans, était candidat à l'adoption...Notre prise de contact fut excellente : ce chat est en tous points adorable, je l'ai donc prié de venir s'installer chez moi et, ma foi, il s'y trouve bien.
Pourquoi, me direz-vous, évoquer tout ça ? Eh bien, d'abord parce que, depuis la venue de Pumba début avril, je constate que rien n'a changé dans le monde des chats, moi qui en ai eu plusieurs au fil de mes vies successives – mais qui vivais sans leur compagnie depuis presque 10 ans. Rien n'a changé, les chats restent de grands maîtres en relaxation, ils vivent le moment présent sans l'avoir jamais appris puis ils débordent d'amour ; pour peu qu'on veuille bien leur en donner à notre tour, les moments d'échange sont de grands moments...
Ensuite, et c'est là peut-être la justification de cette petite note, parce que, du coup, j'ai commencé l'écriture de quelques poèmes sur le chat. En près de 10 ans d'écriture poétique, j'en avais fait un, Chats (daté du vendredi 24 janvier 2014) et je n'étais revenu sur le sujet qu'avec Octobre au parc, (més)aventure d'un chat amateur d'oiseaux (daté du samedi 20 octobre 2018) et avec Aymé, le chat de Rémi des « Poèmes à chanter » (daté du mercredi 13 mai 2020). Mais la présence d'un matou ne pouvait que m'inspirer quand, le soir, je prends carnet et stylo pour jeter quelques vers (et les rimes qui vont avec, évidemment) sur le papier. Le chat sur les genoux, sur quoi écrire sinon sur la présence chaleureuse, dans tous les sens du terme, de Sa Majesté ? Et je me suis dit que ces nouveaux poèmes pourraient bien devenir le thème du vol. VIII des Cahiers des Poésies de mon cœur... Je sais, le vol. VII est encore en cours d'écriture mais, justement, le vol. VII accueille les poèmes de « La Séquence parisienne 2 » écrits à Paris voilà 5 ans, en mai 2016. Alors si ces poèmes-là ont attendu 5 ans avant d'être publiés (ils le seront dans un mois, vers fin mai), mes poèmes sur le chat sauront prendre patience. Puis c'est là ma méthode habituelle, d'écrire et de mettre de côté ; la date de signature de nombre de poèmes – quasiment tous en vérité – est (parfois de longtemps) postérieure à la date réelle d'écriture.
Les poèmes, c'est comme le bon vin, Beaujolais compris : il faut savoir attendre car les uns comme les autres s'affinent avec le temps. Un poème qu'on relit un, deux, trois ou six mois après l'avoir écrit, doit émouvoir (ou faire rire, ou, etc.) pareillement qu'au moment de sa rédaction. Sinon, c'est qu'il ne mérite pas d'être livré en pâture au public, pas plus qu'un vin qui a tourné ne mérite qu'on le boive.
Voici, à titre indicatif, les titres des trois poèmes déjà écrits, sous réserve, vous l'avez compris, de modifications : Jeu, N'éveillez pas mon chat s'il dort et Sonnet de mon chat.
À suivre...
Note : Pumba, souffrant d'un cancer avancé à l'oreille droite, a été euthanasié dimanche 6 novembre 2022. C'était un chat exceptionnel, un ami sans faille, un « océan d'amour » pour reprendre les termes de sa première propriétaire. Pour l'avoir côtoyé pendant son trop court séjour chez moi, je sais que le 6 novembre, son âme a quitté son corps sans vie pour poursuivre son chemin au-delà de ce bas-monde.
Un court extrait du film diffusé sur Arte en 2020, « Le renouveau du vignoble français ». Regardez bien le plan avec le matou et comparez avec la photo ci-dessus : pas de doute, c'est bien lui !