Image libre de droits. Je ne pense pas que le « salon à part [...] réservé aux Dames » soit une bonne idée...
La lecture des poésies des présents Cahiers ne nécessite pas de compétences trop élevées ; pour autant, il faut savoir que l'écriture poétique « classique contemporaine » relève de la littérature et que, de ce fait, la lecture des Poésies ne suit pas toujours les règles du français courant, non plus que celles de la prose.
Voici les principaux points qui risquent de poser problème au lecteur attentif au mètre (et qui risque de se trouver face à un vers apparemment faux ou rimant bizarrement), compte tenu des spécificités de l'écriture poétique, aussi de celles que je revendique et qu'on pourrait qualifier de « particularismes locaux ».
Le lecteur voudra bien noter que l'expression « Y' a » (pour « Il y a » bien sûr) que j'ai employée à plusieurs reprises fait partie du registre des expressions populaires. De fait, la diérèse n'y serait pas de mise et là où l'on devrait lire : i/a (en deux syllabes), on doit lire : ia (en une seule syllabe). Du reste, j'ai toujours précisé cette particularité dans une note de bas de page.
Le document cité dans la partie ci-dessus traite aussi des liaisons. Merci au lecteur intéressé de s'y reporter.
Ces « écarts », si l'on peut dire, concernent essentiellement trois sons :
D'autres mots seront peut-être lu différemment de ma propre façon. Je pense à « août », que je prononce « OU-T' », certains locuteurs français lisant « OU ». Je fais confiance au lecteur pour adapter sa lecture aux cas qu'il pourra rencontrer, très rares à mon avis, et pour peu que ces cas concernent la rime, pour corriger sa prononciation si nécessaire.
Ainsi, ces mots en fin de vers (à la rime donc) voient leur E élidé en poésie classique. Je considère qu'on n'élide jamais un monosyllabique, sauf si c'est l'usage en français courant, auquel cas l'élision est notée (par l'apostrophe) : « j'ai », « il m'appelle », etc. Quand l'élision est requise, je la marque donc par l'apostrophe : « Souvent, Carla dit qu' / Il est fier tandis qu' ».
Je ne fais jamais l'élision du E avant le mot « Oui ». Exemples : « Un masque ? Oui mais... contre la psychose. » se lit : un / mas / quE / oui /... ; « Oui, je t'aime, oui, je l'avoue » se lit : oui / je / tai / mE / oui /... ; « Pour te dire oui. » se lit : pour / te / dirE / oui.
Voici les principaux points qui risquent de poser problème au lecteur attentif au mètre (et qui risque de se trouver face à un vers apparemment faux ou rimant bizarrement), compte tenu des spécificités de l'écriture poétique, aussi de celles que je revendique et qu'on pourrait qualifier de « particularismes locaux ».
1. Les diphtongues
Une diphtongue consiste en la succession de deux sons voyelles ; une synérèse est la prononciation en une seule syllabe de ces deux sons voyelles consécutifs ; une diérèse est leur prononciation en deux syllabes. J'ai choisi de respecter les diérèses partout où elles doivent l'être. Hélas, nombre de ces cas ne s'appliquent plus au français parlé courant mais leur usage rythme merveilleusement le vers – d'où ma décision. Pour connaître les règles régissant les diérèses, le lecteur trouvera sur ce site un document intitulé « Lire de la poésie versifiée, métrée et rimée » (accès via la page Téléchargement ou accès direct au livre animé).Le lecteur voudra bien noter que l'expression « Y' a » (pour « Il y a » bien sûr) que j'ai employée à plusieurs reprises fait partie du registre des expressions populaires. De fait, la diérèse n'y serait pas de mise et là où l'on devrait lire : i/a (en deux syllabes), on doit lire : ia (en une seule syllabe). Du reste, j'ai toujours précisé cette particularité dans une note de bas de page.
2. Les liaisons
Toutes les liaisons qui doivent être faites le seront. Notez qu'un signe de ponctuation est censé supprimer une liaison, sans pour autant autoriser l'élision. Faut-il rappeler que dans tous les cas, le bon sens est de rigueur ? Si le lecteur trouve une liaison disgracieuse, il lui est loisible de l'éviter mais attention : les liaisons entre un -ES ou un -ENT (prononcés E) et un son voyelle ne peuvent être omises puisque cette omission supprimerait une syllabe au vers !Le document cité dans la partie ci-dessus traite aussi des liaisons. Merci au lecteur intéressé de s'y reporter.
3. Les rimes
La prononciation de certains mots en finale de vers (donc à la rime) peut surprendre certains lecteurs. Je suis Ardéchois, donc du sud de la Loire et par ici, il est des distinctions qu'on ne fait guère et je n'ai pas trouvé de raisons de les faire au prétexte d'écrire de la poésie. Du coup, certaines rimes peuvent étonner le lecteur à l'oreille différemment éduquée (en tout cas, habituée). Au demeurant, les divers accents de ce pays ont droit de cité sans restriction et je n'en veux pas aux Parisiens de faire rimer « parfum » avec « certain », moi qui distingue nettement le son « UN » du son « IN ».Ces « écarts », si l'on peut dire, concernent essentiellement trois sons :
- é = è. Lait = allée. Il m'arrive de distinguer légèrement les deux sons parfois, mais pas assez pour m'empêcher de les apparier (à la rime).
- ô = o. Rhône = bonne. Je n'ai jamais réussi à prononcer le « ô » dit fermé, des mots comme cône, dôme, etc.
- â = a. Pâte = patte, dégâts = gars. Même remarque. Aussi loin que je me rappelle, j'ai employé le « a » dit palatal (celui de « patte », l'autre étant le « a » vélaire).
D'autres mots seront peut-être lu différemment de ma propre façon. Je pense à « août », que je prononce « OU-T' », certains locuteurs français lisant « OU ». Je fais confiance au lecteur pour adapter sa lecture aux cas qu'il pourra rencontrer, très rares à mon avis, et pour peu que ces cas concernent la rime, pour corriger sa prononciation si nécessaire.
4. Divers
J'utilise parfois des règles, sinon personnelles, en tout cas pas comme il se devrait en poésie classique, notamment pour les mots monosyllabiques finissant par un E.Ainsi, ces mots en fin de vers (à la rime donc) voient leur E élidé en poésie classique. Je considère qu'on n'élide jamais un monosyllabique, sauf si c'est l'usage en français courant, auquel cas l'élision est notée (par l'apostrophe) : « j'ai », « il m'appelle », etc. Quand l'élision est requise, je la marque donc par l'apostrophe : « Souvent, Carla dit qu' / Il est fier tandis qu' ».
Je ne fais jamais l'élision du E avant le mot « Oui ». Exemples : « Un masque ? Oui mais... contre la psychose. » se lit : un / mas / quE / oui /... ; « Oui, je t'aime, oui, je l'avoue » se lit : oui / je / tai / mE / oui /... ; « Pour te dire oui. » se lit : pour / te / dirE / oui.
(Plusieurs notes de ce site ont pour sujet la lecture poétique. Le lecteur qui le désire pourra s'y reporter. Les notes qui traitent directement de ce sujet sont : Lire l'alexandrin, Petit traité de prononciation, Lire de la poésie, Les liaisons dangereuses. D'autres notes approchent la problématique de la lecture mais indirectement, via l'écriture par exemple. Je laisse au visiteur le soin de se balader parmi les Notes si le cœur lui en dit...).